26 juin 14 JUILLET
2024

Grand Prix du Havre, la valse des Figaro Beneteau 3 au Cap de la Hève

Les Figaro Beneteau 3 ont fait le show ce 10 juillet, face au majestueux Cap de la Hève, surnommé ici « le bout du monde ». Le décor était sublimé par les spis gonflés qui semblaient se fondre dans le ballet aérien des parapentes. Dans le cadre du Grand Prix du Havre, la flotte s’est d’abord élancée, peu après midi, dans un parcours construit avant de s’engager vers 14h sur un parcours côtier.

Auray Quiberon by Orlabay s’offre une nouvelle victoire sur cette première manche, devant Région de Bruxelles-Capitale et Dunkerque Voile. Pour la seconde manche, Dunkerque Voile se hisse à la première place, devant Auray Quiberon by Orlabay et Les Étoiles Filantes.

Le classement général provisoire reste inchangé avec Projet de l’Arche au Havre qui conserve son avance, se réduisant néanmoins de moitié entre hier et aujourd’hui avec Dunkerque Voile en embuscade, puis Auray Quiberon by Orlabay qui complète ce podium avant la cinquième et dernière grande course de ce Tour Voile 2024.

Les milles parcourus depuis le prologue à Dunkerque, le 28 juin dernier, ne se comptent plus. Malgré une fatigue palpable à quatre jours de la fin de cette 45e édition du Tour Voile, la concentration reste de mise et l’envie de naviguer une priorité absolue. Après un rappel général, puis individuel pour La Réunion et SNBSM Mer Entreprendre, l’équipage malouin termine la première manche au pied du podium, juste derrière l’équipage dunkerquois. Malgré la blessure à la main d’Arthur Meurisse sur la Grande Course Deauville-Le Havre, Dunkerque Voile tire son épingle du jeu sur ce Grand Prix du Havre.

« C’était une bataille hyper intéressante et intense aujourd’hui, nous sommes contents,constate Basile Gautier. Le vent était changeant, passant des périodes de molle à des moments plus soutenus. Nous avons dû nous adapter constamment, ce qui a véritablement ouvert le jeu. Une bataille tout du long, et non des bords tout droits. Depuis deux étapes, tout le monde se pousse vers le haut et c’est de plus en plus dense. Encore aujourd’hui, à l’arrivée, les écarts étaient vraiment minimes. »

Photo © Jean-Marie LIOT / Tour Voile

Une course dans la course

Au pied de la muraille de craie blanche havraise, des vaguelettes se dessinent sur le plan d’eau, bercées par un vent valsant. En ce début d’après-midi, les étraves des Figaro Beneteau 3 se dirigent vers la ligne de départ. Pour cette quinzième course, Dunkerque Voile, en tête, impose le rythme à son poursuivant Auray Quiberon by Orlabay. En direction de la Cardinal Nord Général Metzinger, qui marque l’épave éponyme, les deux leaders parviennent à creuser un écart notable avec le reste de la flotte. Une véritable course dans la course se dessine alors, chacun rivalisant de stratégie pour maintenir l’avance.

« Lors de la deuxième manche, nous étions clairement dans le sillage de Dunkerque, malgré un petit problème technique, précise Estelle Greck. Un mousqueton a lâché au niveau du point d’amure du foc, ce qui nous fait perdre quelques longueurs et c’est pour ça qu’au bord de près, nous avons perdu de la vitesse. Mais nous sommes très contents, car nous avons réussi à conserver notre deuxième place. Maintenant, nous sommes pleinement engagés pour récupérer les points qui nous séparent des deuxièmes et premiers au général provisoire. Nous comptons véritablement chaque point. »

Une pression supplémentaire à la veille de la dernière Grande Course reliant Le Havre à Saint-Cast-le-Guildo.

A noter que les Américains de NEKA Sailing seront de retour en course demain après l’expertise de leur quille.

 

Elle a dit :
Marie Adélaïde Le Gue, SNBSM Mer Entreprendre :

« Nous terminons deux fois à la quatrième place aujourd’hui, malgré des départs pas forcément brillants. La première manche s’est finalement bien déroulée, car nous avons réussi à remonter à la deuxième bouée au vent. Nous terminons sur la troisième marche du podium de ce Grand Prix du Havre, derrière Auray Quiberon by Orlabay et Dunkerque Voile. Nous sommes très contents. Vivement l’arrivée à Saint-Cast-le-Guildo. »