26 juin 14 JUILLET
2024

Le Tour Voile en héritage

Les 15 équipages du Tour Voile s’affairent aux derniers préparatifs avant le prologue prévu vendredi 28 juin. Parmi les concurrents, certains, tels que Lenaig Alfaro, Aurélien Gard ou encore Jean-Baptiste Pascal, ont été bercés par les souvenirs de leurs parents, qui, eux aussi, ont participé à cette compétition intergénérationnelle. 

L’un, Aurélien Gard, a grandi à Genève, en Suisse, avec le lac Léman pour terrain de jeu ; l’autre, Jean-Baptiste Pascal, a tiré ses premiers bords en Méditerranée, tandis que Lenaig Alfaro a fait ses armes dans l’océan Atlantique. Tous ont un point commun : des parents passionnés de voile, qui leur ont transmis le goût de large.

« Le Tour Voile, l’expérience d’une vie » 

Aurélien Gard, 28 ans, a été bercé dès l’enfance par les aventures de son père, Marc Houlmann, ancien coureur de La Solitaire de Figaro et du Tour Voile dans les années 1980, aux côtés de Dominique Wavre et Christian Wahl. Après s’être essayé au dériveur, il a préféré le hockey sur glace avant de revenir à la voile il y a près de quatre ans.

« En remontant à bord, j’ai rapidement voulu me former comme équipier de pont avant,raconte-t-il. J’ai vite retrouvé de bonnes sensations et ressenti l’appel du large et du solitaire. ». Sous les conseils de son père, Aurélien rejoint le Centre d’Entraînement à La Régate de Genève (CER). Repartant de zéro, il a appris à naviguer sur un Surprise, un J70… « L’année suivant mon arrivée au CER, j’ai appris la Renaissance du Tour Voile, confie-t-il. Une blessure m’a empêché de participer en 2023, malgré une belle entrée en matière, avec une troisième place au Trophée Laura Vergne. »

Depuis plusieurs années, Aurélien navigue de nouveau avec son père, qui l’encourage à continuer. « Le Tour Voile est l’expérience d’une vie, dit-il. Il suffit de regarder les grands marins qui y sont passés et à quel point cette course est chargée d’histoire. Je devais absolument cocher cette case. »

« Garder une bonne dynamique à bord » 

À seulement 18 ans, Lenaig Alfaro vit entourée des souvenirs partagés par ses parents. Sa mère, Gaëlle Le Blanc, a notamment participé au Tour Voile en tant que journaliste reporter d’images au début des années 2000. Amarinée dès son plus jeune âge, Lenaig s’en est d’abord éloignée avant de revenir à la compétition à l’adolescence. Elle s’apprête maintenant à courir à bord du Figaro Beneteau 3, Les Étoiles Filantes, et se remémore les récits de sa mère, qui décrivait le Tour Voile comme une très belle expérience.

« Il s’agit d’une course mythique. Elle m’a parlé de l’ambiance exceptionnelle, des moments de partage inoubliables, rassemblant des personnes de toute origine. Et d’ajouter : Je vais suivre ses conseils et me rappeler que le plus important pendant la durée de l’événement est de maintenir la cohésion de l’équipage pour garder une bonne dynamique à bord. »

« Mon père m’a tout appris »

De son père, Jean-Baptiste Pascal (Mars’elles) retient des réminiscences humides de fin de régate. « Il a l’habitude de me raconter les arrivées, où il fallait sortir les affaires des sept gars qui avaient navigué dans 35 nœuds de vent, s’amuse-t-il. Ils faisaient alors sécher leurs cirés ou leurs bottes au restaurant. » Claude Pascal représentait à l’époque les couleurs de la ville de Martigues.

À 25 ans, Jean-Baptiste a grandi sur le bateau familial. « C’est mon père qui m’a tout appris, souligne-t-il. Le Tour était un objectif pour allier à la fois course au large et parcours construits, que l’on peut retrouver en voile légère. J’ai fait beaucoup de laser, et maintenant, je commence à m’intégrer dans des projets de course au large, principalement en Méditerranée. »

Que ce soit en Sélection, en Mumm 30 ou en First 30, le Tour Voile a évolué au fil des années sans cesser de jouer un rôle clé dans la détection et la formation des jeunes… en club ou en famille !