Ils sont arrivés à Dunkerque fin juin à bord de deux bateaux, mais termineront le Tour Voile, le 14 juillet prochain, sur un unique Figaro Beneteau 3.
Mars’Elles et CER Ville de Genève avaient talonné le 2 juillet lors de la Grande Course Blankenberge-Dieppe, leur fortune de mer a créé une belle solidarité : les Suisses ayant été dans l’obligation d’abandonner la course, les deux teams ont décidé de fusionner leur équipage.
Cet incident met en lumière l’essence du Tour Voile, qui marie à la fois la rigueur et l’excellence du sport de haut niveau et un esprit de fairplay exemplaire à terre.
Ensemble, ils viennent de réaliser leur meilleure performance depuis le début du Tour Voile en terminant sur la troisième marche du podium, lors de la Grande Course Dieppe-Deauville. Un partage de compétences, donc, qui semble réussir à ce nouvel équipage, renommé pour l’occasion : Mars’CER Ville de Genève. L’opportunité également de continuer à naviguer pour certains et promouvoir les couleurs du Centre d’Entraînement à la Régate (CER).
« Abandonner n’a pas été une décision facile à prendre, car certains navigateurs sont repartis chez eux, souligne Aurélien Gard. Nous pensons à Valentin Gautier, le skipper du projet, qui s’est démené pour trouver une solution. Malheureusement, ce sera pour l’année prochaine. Nous reviendrons encore plus motivés et fin prêts pour régater. »
Une confiance mutuelle à bord
Eux, qui n’avaient jamais navigué ensemble avant de quitter Dieppe, sont en train de développer de nouveaux automatismes à bord, nourris par une confiance mutuelle. « Sur cette Grande Course, c’est vrai qu’il y avait un peu d’appréhension au départ, appuient-ils. Puis, nous savions que ça serait rock’n’roll. Nous avons rapidement trouvé nos marques et réalisé un beau boulot ensemble. Eliott (Coville) et Guillaume (Rol) ont fait un travail de fou à la barre. » Aurélien savoure la chance d’être toujours présent dans la compétition, de profiter encore des surfs en Manche et de cette belle houle. Un entraînement intéressant pour lui, qui ambitionne de monter son projet Mini Transat.
Actuellement onzième au classement général provisoire, ce nouvel équipage, où l’accent marseillais se mêle à l’accent suisse, aspire à continuer de jouer aux avant-postes pour grappiller quelques places à leurs concurrents. Rendez-vous est pris le 14 juillet prochain à Saint-Cast-le-Guildo pour connaître le verdict.
