L’un a couru sur le Tour de Bretagne à la Voile tandis que l’autre fait ses premières armes sur le Tour Voile. Âgé de 26 ans, Gaston est skipper professionnel. Il a intégré le circuit Figaro Beneteau voilà trois ans. « Je n’ai pas prévu d’y rester des années encore mais je suis très épanoui, déclare-t-il. Le circuit est très dynamique. » Paul, le cadet, est quant à lui le skipper d’Équipe Bretagne Jeunes Habitable, troisième au classement général provisoire, à l’issue de la première partie de la compétition. Le jeune bizuth profite ainsi de l’expérience de son frère aîné pour progresser. « Il me donne des conseils techniques, comme la chronologie à adopter à bord pour les manœuvres, détaille Paul. Il m’aide aussi sur la gestion de projets et l’organisation. Nous sommes souvent en contact. Nous naviguons un peu ensemble lors de convoyages. J’essaye de me greffer dès que je peux, même si cette année je me suis entraîné majoritairement sur mon bateau. » Son Figaro Beneteau 3 a touché l’eau en février. Mais avant de s’imaginer skipper professionnel, comme son frère et leur papa, Paul souhaite terminer ses études de marketing. « J’essaye de passer plus de temps sur le bateau pour apprendre un maximum, mais j’ai encore un master à faire. Ce n’est pas évident à gérer tous les jours. »
Les frères Morvan ont tiré leurs premiers bords en Optimist avant d’évoluer en laser. « Nous avons suivi la même voie, raconte Gaston. De plus, nous sommes tous les deux passé par le sport Études de La Rochelle. » Les étapes de la première partie du Tour Voile étant identiques à celles du Tour de Bretagne, les deux jeunes hommes ont enfin eu l’occasion de se croiser pour la première fois sur l’eau en compétition. Les deux Tours ayant des classements bien distincts, Gaston et Paul devront encore attendre un peu avant de se livrer à une bataille fraternelle en Figaro Beneteau 3. Gaston, qui s’apprête à courir sur la Solo Guy Cotten avant d’enchaîner sur la Solitaire du Figaro, le mois prochain, n’avait malheureusement pas le temps de se joindre à l’acte 2 du Tour Voile pour affronter son petit frère.
Pour l’heure, Gaston se confie sur ses velléités de tour du monde. « Je rêve de pouvoir faire un jour un Vendée Globe ou un Trophée Jules Verne, explique-t-il. J’aime mixer entre le double, le solitaire ou l’équipage. » Il n’est donc pas exclu de les voir prendre un jour le départ d’une course en double. Et Gaston d’ajouter : « Nous pourrions l’envisager si l’occasion se présente. »
