26 juin 14 JUILLET
2024

Première nuit en mer pour les marins du Tour Voile

L’impatience était palpable ce mardi matin sur la ligne de départ mouillée au large de Blankenberge. Après un rappel général, les 60 marins engagés dans cette grande course de 190 milles se confronteront en mer du Nord puis en Manche ces prochaines heures, afin de rejoindre Dieppe, où l’arrivée est prévue pour l’après-midi du mercredi 3 juillet.

A noter que les Figaro Beneteau 3 CER-Ville de Genève et Mars’Elles, qui ont talonné à 15h15 ce mardi, sont à quai à Dunkerque.

Les adieux avec les 15 Figaro Beneteau 3 et la Belgique se sont faits sous la pluie, dans un vent de secteur Nord-Ouest soufflant entre 10 et 15 nœuds. Les équipages ont rapidement filé vers la bouée de dégagement avant de tirer un grand bord droit, passant devant Ostende, Nieuport, Dunkerque, Calais puis le Cap Gris-Nez. Cette première partie de la course de 190 milles était une véritable épreuve de vitesse. Le parcours le plus long ayant été préféré à celui de 140 milles.

« L’idée était que les marins puissent passer le plus de temps possible en mer », raconte Yann Eliès, le directeur de couse. C’est d’ailleurs ce qu’est venu chercher Emile Probert à bord d’Équipe Bretagne Jeunes Habitable. « Nous allons être confrontés à beaucoup de situations différentes, c’est l’idéal pour progresser. »

Première nuit au large

En début de nuit, les concurrents vont devoir gérer une zone de transition. Le vent quasi-inexistant vers le cap Gris-Nez jusqu’au niveau de Boulogne-sur-Mer mettra les nerfs des navigateurs à rude épreuve.

« Ça va être un challenge, ajoute Pernelle Michon, membre de l’équipage Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17. Je ne connais pas la pétole au large. Je me demande si nous ferons du mouillage pour éviter que le bateau ne recule dans le courant. Ça sera également ma première nuit en course. Je viens de l’olympisme où le sommeil était l’une de mes priorités. J’ai déjà cette gymnastique mentale, reste à voir désormais si je peux m’adapter aux conditions du large. Je suis très contente de découvrir un autre aspect de mon sport grâce au Tour Voile. » Pernelle compte aussi sur l’expérience de Romain Le Gall pour en apprendre davantage.
La gestion du sommeil sera cruciale lors de cette première nuit en course, car l’arrivée à Dieppe, mercredi 3 juillet, s’annonce sportive. « Ils auront le droit à une belle rasade de surf sous spi sous 25 nœuds de vent forcissant », précise Yann Eliès.

 

Dunkerque Voile vole en tête de flotte

Mardi 2 juillet, en fin de journée, Dunkerque Voile dominait toujours la flotte de Figaro Beneteau 3 avec encore près de 120 milles à parcourir. « Direction le cap Gris-Nez sous spi, avec Arthur à la barre, annonçait Paul Morvan. Nous entendons le bateau qui siffle. C’est un peu chaud parce que nous sommes sur les bancs de sable. Nos concurrents sous le vent vont passer avec 0,6 mètre d’eau sous la quille et à 16 – 17 nœuds de vitesse. »

Des nouvelles de CER-Ville de Genève et Mars’Elles suite à leur talonnage 

– CER-Ville de Genève, reparti par ses propres moyens, est rentré à Dunkerque pour un état des lieux du bateau, dont la structure semble endommagée.

– Le Figaro Mars’Elles a finalement été remorqué par la SNSM et a également rejoint le port de Dunkerque. Eva Warzager, qui s’est cognée au moment de l’impact avec le banc de sable, va bien et a été prise en charge dès son arrivée pour des examens de contrôle.