La fatigue s’accumule parmi les équipages du Tour Voile, arrivés hier en milieu de soirée, début de nuit, au Havre après un parcours de 230 milles en Manche, au départ de Deauville. Ce 10 juillet, la flotte s’affrontera dans deux parcours construits et un côtier à l’occasion du Grand Prix du Havre. Les conditions météos seront variables. Les concurrents, portés par un vent de secteur Sud-Ouest au départ, sont partis depuis les abords du Cap de la Hève en retard, peu après midi, après un rappel général.
Voilà 13 jours que les courses s’enchaînent pour les navigateurs du Tour Voile. Certains n’ont eu que quelques heures pour récupérer entre la Grande Course reliant Deauville au Havre et la Grand Prix du Havre.
Ils ont dit :
Arthur Meurisse, Dunkerque Voile :
« Cette fois-ci, c’est particulièrement rude car nous sommes arrivés très tard. Nous avons rencontré des avaries sur le bateau, notamment avec le bout de sortie de foil. L’équipe a bricolé et a continué les réparations ce matin. Je suis sorti des urgences à 3h30, après avoir reçu trois points du suture à la main. Je n’ai pas beaucoup dormi, mais nous en sommes à un stade du Tour où nous fonctionnons presque de manière automatique. Notre cerveau est en mode off et nous faisons les choses de manière mécanique. Aujourd’hui, je suis à la barre à cause de ma main blessée, mais ce n’est pas vraiment gênant car c’est mon poste attitré. L’équipe prendra le relais pour l’écoute de grand-voile. Il s’agit de course inshore, pour ce Grand Prix, donc les départs sont cruciaux et tout se jouera rapidement. Nous allons essayer de bien faire et de toujours prendre du plaisir sous ce beau soleil havrais. »
Daniel Dupont, This Race is Female :
« Hier, nous avons eu un gros bord de près pour revenir. Nous avons organisé de nombreux quarts pour parvenir à nous reposer et éviter d’arriver au Havre à 3h du matin sans avoir fermé l’œil. La mère de Charlotte (Schneider) nous avait préparé des boulettes de viande accompagnées de pommes de terre. Je me suis couché assez tard. Le réveil a été difficile, mais une fois la tenue et les bottes enfilées, nous repartons. C’est ainsi, c’est l’esprit du Tour. »