Les 14 Figaro Beneteau 3* étaient impatients de commencer la nouvelle Grande Course de 165 milles, reliant Dieppe à Deauville. Après un rappel général de la flotte, le coup d’envoi a été donné à 11h54 devant Dieppe et ses falaises de craie.
En ce début juillet, l’été tardif ne déplaît pas aux navigateurs, qui profitent de la générosité d’Éole. Les Figaro Beneteau 3 ont quitté Dieppe avec un vent de15 nœuds de secteur Ouest Sud-Ouest. L’équipage Neka Sailing était en tête à la bouée de dégagement, suivi par Dunkerque Voile et Mars’CER Ville de Genève. Depuis leur talonnage, mardi 2 juillet, au large de Dunkerque, une solidarité s’est renforcée entre les Suisses et les Marseillaises. « Il existait déjà une solidarité entre nous, souligne Albane Dubois, skipper du bateauMars’Elles. Nous connaissons les marins du CER Ville de Genève depuis l’année dernière. En mutualisant nos équipages pour cette fin de Tour Voile, nous nous rendons service mutuellement. » Ce vendredi matin, Albane ressentait une « légère excitation » à l’idée de repartir en mer. « Même si nous n’avons jamais navigué tous ensemble, j’ai confiance en eux et je pense qu’avec une bonne communication à bord, il y a moyen de faire de belles choses. »
Un front à passer
Les 56 marins de la Grande Course Dieppe-Deauville rencontreront un front, avec des vents de 30 nœuds sur une partie du parcours. « Il devrait nous tomber dessus au niveau de Saint-Vaast-la-Hougue, explique Arthur Meurisse, le skipper de Dunkerque Voile. Nous serons normalement sous spi, il faudra décider des voiles à utiliser à ce moment-là. Ça va cavaler et ça va être cool, un peu le bonheur après ce long bord de près. » Un bord d’environ douze heures jusqu’à enrouler une bouée à Saint-Vaast-la-Hougue, avant de redescendre au portant, sauf si les conditions météos obligent la direction de course à arrêter le parcours à Saint-Vaast-la-Hougue.
« Nous avons envie de dévaler la pente en course après l’avoir remontée pendant toutes ces heures, raconte Léo Bothorel, skipper de Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17. Si la course est neutralisée, tant pis, nous serons prudents. Nous prenons les choses comme elles viennent. » Mais avant cela, la flotte devra négocier avec une zone de transition en début de nuit. « Nous essaierons de nous reposer dans la molle pour garder des forces pour la fin de parcours, où il faudra être à fond, ajoute Léo Bothorel. Le matin, c’est toujours là où il fait le plus froid, il va pleuvoir »
Différentes options stratégiques à venir
Pour cet offshore, les Figaro Benetau 3 devront éviter quelques zones interdites, notamment les parcs éoliens de Fécamp et du Calvados. Le jeu devrait être plus ouvert que lors de la précédente Grande Course, entre Blankenberge et Dieppe.
« Il y aura des options à prendre pour contourner les zones d’éoliennes, passer d’un côté ou de l’autre.… », constate le skipper de Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17. Yann Eliès, le directeur de course, a légèrement modifié le tracé initial, demandant aux marins de rester proches des côtes, notamment dans le Sud de la baie de Somme, à l’abri du Cotentin, dans des conditions plus maniables.
À 14h, Auray Quiberon by Orlabay pointait en tête, suivi par Projet de l’Arche au Havre et Région de Bruxelles-Capitale.